Aller au contenu

Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

hautes pensées. Il m’élevait au-dessus de la sphère bornée de mes propres réflexions, à un point où je pouvais admirer et aimer les héros des siècles passés. Il y avait, dans ce que je lisais, beaucoup de choses qui étaient au-dessus de mon intelligence et de mon expérience. J’avais une connaissance très-confuse des royaumes, des vastes continens, des grandes rivières et des mers sans limites ; mais je ne connaissais nullement les villes, ni les grandes réunions d’hommes. La chaumière de mes protecteurs était la seule école où j’eusse étudié la nature humaine ; Plutarque me développa des actions nouvelles et plus fortes. En lisant l’histoire de