Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

que je vis pour la première fois les bois et la lune bienfaisante. Cependant, je ne fis pas attention à la température froide de la saison ; j’étais plus propre, par mon organisation, à endurer le froid que la chaleur ; mon plus grand plaisir était de voir les fleurs, les oiseaux, et tout le cortège enchanteur de l’été. Privé de ces agrémens, je tournai davantage mon attention vers les habitans de la chaumière. L’absence de l’été n’avait pas diminué leur bonheur. Ce bonheur était de s’aimer et de se convenir ; il ne dépendait que d’eux-mêmes, et n’était pas interrompu par ce qui se passait autour d’eux. Plus je les voyais, plus j’avais le désir de réclamer leur