Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/165

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qui, en me créant, me réduisait à ce malheur insupportable.

» Le soleil se leva ; j’entendis des voix d’hommes, et je jugeai impossible de retourner, ce jour-là, dans ma retraite. En conséquence, je me cachai dans quelque taillis épais, déterminé à passer le temps à réfléchir sur ma situation.

» Le doux éclat du soleil, et l’air pur du jour me rendirent un peu la tranquillité. Je me rappelai ce qui s’était passé dans la chaumière, et je ne pus m’empêcher de croire que j’avais été trop prompt dans mes conclusions. J’avais certainement agi avec imprudence. Il était clair que ma conversation avait intéressé le père en