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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/17

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pecté. Je serais condamnée à mourir sur l’échafaud pour les mêmes crimes, que je ne voudrais pas changer de sort avec un être semblable ».

J’écoutai ce discours dans la plus extrême agitation. J’étais le véritable meurtrier, non par le fait, mais par l’effet. Élisabeth remarqua facilement mon angoisse, prit ma main avec bonté, et me dit : « Mon bien cher cousin, il faut vous calmer. Dieu sait combien j’ai été affectée de ces événemens ; mais je ne suis pas aussi malheureuse que vous. Il y a, dans votre figure, une expression de désespoir, et quelquefois de vengeance, qui me fait trembler. Soyez calme, mon cher Victor ; je sacrifierai