Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/172

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autour de la chaumière ; et, après avoir détruit tout vestige de culture dans le jardin, j’attendis avec la plus grande impatience que la lune fût cachée pour commencer mes opérations.

» À l’approche de la nuit, un vent terrible s’éleva, et dispersa promptement les nuages qui couvraient le ciel : ce vent, dont la force semblait égaler celle de l’avalanche, bouleversa mon esprit, et brisa toute ma raison. J’allumai une branche d’arbre sèche, et je tournai avec fureur autour de la chaumière maudite, les yeux incessamment fixés sur l’ouest de l’horison, dont la lune touchait presque le bord. Une partie de son orbe fut enfin cachée, et je brandis ma