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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/176

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tomne était avancé lorsque je quittai le lieu qui m’avait si long-temps servi de résidence. Je ne voyageais que de nuit, dans la crainte de rencontrer l’homme. La nature dépérissait autour de moi, et le soleil devint sans chaleur ; la pluie et la neige tombaient de toutes parts ; de grands fleuves étaient gelés ; la surface de la terre était triste, glacée, et nue, et je ne trouvais aucun asile. Ah, terre ! combien de fois ai-je vomi des imprécations contre celui qui m’avait créé ! Je n’avais plus la même douceur de caractère ; je n’avais plus que fiel et amertume. Plus j’approchais de votre habitation, plus je sentais profondément dans mon cœur le désir de la vengeance. Je