Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/177

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ne me reposais pas, malgré la neige et la glace. Quelques incidens, et une carte du pays, qui était tombée entre mes mains, servirent à me diriger ; mais souvent je m’égarais de mon chemin. L’horreur de mon désespoir ne me laissait aucun repos : chaque incident était un motif nouveau de rage et de malheur ; mais une circonstance, que je vais rapporter, redoubla l’amertume et l’horreur de mes sentimens.

» J’étais arrivé sur les confins du Switzerland : le soleil avait déjà plus de chaleur, et la terre commençait à se couvrir d’une nouvelle verdure.

» J’avais coutume de me reposer pendant le jour, et de ne voyager que de nuit, pour éviter