Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/180

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venant tout-à-coup à glisser, elle tomba dans l’eau. Je m’élançai de ma retraite, et après avoir long-temps lutté contre la force du courant, je parvins à la sauver, et à l’amener sur le rivage. Elle était sans connaissance ; et j’essayais de la ranimer par tous les moyens possibles, lorsque je fus brusquement interrompu par l’approche d’un paysan, qui était probablement celui qu’elle avait fui en jouant. À ma vue, il s’élança vers moi, arrachant la jeune fille de mes bras, et courut vers la partie la plus épaisse du bois. Je le suivis aussitôt, et presque machinalement ; mais l’homme, en me voyant approcher, ajusta sur moi le fusil qu’il portait, et fit feu. Je tombai, et il