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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/182

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je traînai ma malheureuse vie dans les bois, en cherchant à soigner la blessure que j’avais reçue. La balle était entrée dans mon épaule ; et je ne savais si elle y était restée, ou si elle avait traversé tout mon corps. Quoi qu’il en fût, je n’avais aucun moyen de l’extraire. Mes souffrances s’aggravaient encore du sentiment oppressif de l’injustice et de l’ingratitude qui en était la cause. Dans mes vœux journaliers je demandais vengeance, une vengeance entière et terrible, qui seule pourrait tenir lieu des outrages et des angoisses que j’avais soufferts.

» Après quelques semaines, ma blessure se guérit, et je continuai mon voyage. Mes souffrances ne devaient plus être adoucies par l’é-