Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/183

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clat du soleil, ou les douces brises du printemps ; la joie n’était plus qu’une ironie qui insultait à mon désespoir, et me faisait sentir plus péniblement que je n’étais pas destiné à connaître le bonheur.

» J’approchais cependant du terme de mon voyage ; deux mois après, j’arrivai dans les environs de Genève.

» C’était le soir. Je me cachai dans les champs qui entourent cette ville, pour songer de quelle manière je m’adresserais à vous. J’étais accablé par la fatigue et la faim, et beaucoup trop malheureux pour jouir des douces brises du soir, ou de la vue du soleil qui se couchait derrière les imposantes montagnes du Jura.

» Un léger sommeil m’arracha en