Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/194

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moi, l’ouvrage de vos mains. Respecterai-je l’homme lorsqu’il me méprise ? Faites-le vivre avec moi dans un échange de bontés ; et, au lieu de lui nuire, je lui ferai toutes sortes de biens en pleurant de reconnaissance de ce qu’il veut bien les accepter. Mais il n’en saurait être ainsi ; les sens humains sont des barrières insurmontables à notre union. Cependant, les miens ne se soumettront pas à un esclavage honteux. Je vengerai mes injures : si je ne puis inspirer l’amour, j’inspirerai la crainte ; et c’est surtout à vous, mon plus grand ennemi, parce que vous êtes mon créateur, que je jure une haine