Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/195

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éternelle. Prenez-y garde : je travaillerai à votre destruction, et je ne m’arrêterai pas que je n’aie désolé votre cœur, de manière à ce que vous maudissiez l’heure de votre naissance ».

Une rage infernale l’animait en prononçant ces paroles : sa figure se ridait en contorsions trop horribles, pour que des yeux humains pussent la regarder ; mais il se calma promptement, et il ajouta :

« Je voulais raisonner ; mais mon emportement s’y oppose ; et cependant vous ne réfléchissez pas que vous êtes la cause de ses excès. Si un être quelconque éprouvait pour moi quel-