Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/198

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de lui accorder ? Il remarqua un changement dans ce que j’éprouvais, et il poursuivit.

« Si vous consentez à ma demande, je ne paraîtrai jamais ni devant vous, ni devant aucun être humain. J’irai dans les vastes déserts de l’Amérique méridionale. Ma nourriture n’est pas celle de l’homme ; je n’égorge ni l’agneau, ni le chevreau, pour assouvir mon appétit : les glands et les graines me suffisent. Ma compagne sera de la même nature que moi, et se contentera de la même manière de vivre. Les feuilles sèches nous serviront de lit ; le soleil brillera pour nous comme pour l’homme, et mûrira notre