Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/203

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n’aurai plus de motif pour être criminel, et tout le monde ignorera que j’existe. Mes défauts viennent d’une solitude forcée que j’abhorre ; et mes vertus se formeront nécessairement dans la vie que je passerai avec une créature semblable à moi. Je connaîtrai les affections d’un être sensible, et je me rattacherai à la chaîne d’existence et d’évènemens dont je suis maintenant exclus. »

Je me tus quelque temps, pour réfléchir à tout ce qu’il venait de dire, et aux différens raisonnemens dont il s’était servi. Je pensais aux vertus qu’il avait promises au commencement de son existence ; je compris que tout