Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/204

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bon sentiment avait été éteint en lui par le dégoût et le mépris qu’il avait éprouvé de ses protecteurs. Je n’oubliai pas dans mon calcul son pouvoir et ses menaces : une créature qui pouvait exister dans les froides cavernes des glaciers, et éviter les poursuites au milieu de précipices inaccessibles, était un être qui possédait des facultés contre lesquelles il serait inutile de lutter. Après un long silence de réflexion, je conclus que la justice qui lui était due, celle qui était due à mes semblables, exigeait que je consentisse à sa demande. Je me tournai vers lui, en disant :

« Je consens à ta demande ; mais j’exige le serment solemnel que