Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/208

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fuyez, et laissez-moi dans les ténèbres » !

Ces idées étaient extravagantes et tristes ; mais je ne puis vous décrire combien j’étais accablé par l’éclat des étoiles, et combien je prêtais l’oreille à chaque coup de vent, comme s’il devait m’entraîner pour me détruire.

Le matin venait de paraître, et je n’étais pas encore arrivé au village de Chamouny. À mon retour, mon air hagard et étrange fut peu propre à calmer les craintes de ma famille, qui, toute la nuit, avait attendu mon retour avec inquiétude.

Le jour suivant, nous retournâmes à Genève. L’intention de mon père, en entreprenant ce