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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/209

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voyage, avait été de me distraire, et de me rendre la tranquillité que j’avais perdue ; mais le remède était loin d’avoir réussi. Ne pouvant se rendre compte de l’excessive douleur dont je paraissais souffrir, il se hâta de retourner à la maison, dans l’espoir que le repos et la monotonie d’une vie domestique adouciraient insensiblement mes souffrances, quelle qu’en fût la cause.

Pour moi, j’étais indifférent à tous leurs arrangemens, et la tendre affection de ma bien aimée Élisabeth ne pouvait m’arracher à mon désespoir ; la promesse, que j’avais faite au Démon, pesait sur mon esprit comme le capuchon de fer du Dante sur la tête des hypocrites en enfer. Tous