Aller au contenu

Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sus tout. Lorsque j’étais à quelque distance, je mettais pied à terre, et me jetais sur le gazon, accablé par l’horreur et le désespoir. Nous arrivâmes à Chamouny à huit heures du soir. Mon père et Élisabeth étaient très-fatigués ; Ernest, qui nous accompagnait, était content et dispos. La seule chose qui le contrariât dans son plaisir, était le vent du sud, et la pluie, dont ce vent semblait être le précurseur.

Nous nous retirâmes de bonne heure dans nos appartemens. Je ne sais si ma famille trouva le sommeil, du moins je ne dormis pas. Je restai plusieurs heures à ma fenêtre, à observer la pâle