Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/28

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impression dont je n’étais pas le maître : je revins à mes anciennes idées, et je retombai dans ma douleur. Je savais combien mon père serait surpris de ce changement subit : je voulus l’éviter jusqu’à ce que je fusse assez remis, pour pouvoir cacher les sentimens qui m’accablaient. Je savais aussi qu’on passerait la journée dans l’auberge ; je résolus d’aller seul sur le sommet du mont Anvert, sans craindre la pluie, l’humidité et le froid, que j’étais accoutumé à supporter. Je me souvenais de l’effet terrible et toujours nouveau, dont mon esprit fut frappé, lorsque je vis ce glacier pour la première fois. Son aspect m’avait alors rempli d’un