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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/34

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abîmes. Leurs pics, couverts de glace et éclatans, brillaient à la lumière du soleil parmi les nuages. Mon cœur, qui, auparavant, était plein de tristesse, éprouva alors une sorte de joie, et je m’écriai : « Esprits errans, s’il est vrai que vous soyez errans, et que vous ne reposiez pas dans vos lits étroits, accordez-moi ce faible bonheur, ou enlevez-moi aux plaisirs de la vie pour me porter parmi vous ».

À ces mots, je vis tout à coup un homme à quelque distance, qui s’avançait vers moi avec une rapidité surnaturelle. Il franchissait les crevasses de glace, parmi lesquelles j’avais marché avec précaution ; il s’approcha, et me pa-