Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et si vous le voulez, détruisez l’ouvrage de vos mains ».

— « Pourquoi me rappelles-tu des circonstances dont la pensée me fait frissonner, et que j’ai créées moi-même pour mon malheur ? Maudit soit le jour, Démon exécrable, où tu vis, pour la première fois, la lumière ! Maudites soient les mains qui t’ont formé ! Malédiction sur moi-même ! Tu m’as rendu malheureux au-dessus de toute expression. Tu ne m’as pas laissé la force de voir si je suis juste ou injuste envers toi : Éloigne-toi ! délivre-moi de la vue de ta forme détestée ».

— « Je puis vous en délivrer, mon créateur, dit-il, en pla-