Aller au contenu

Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

aîlés, dont la masse innombrable avait bien souvent intercepté la lumière à mes yeux. Je commençai aussi à observer, avec plus de soin, les formes qui m’entouraient, et à voir les limites de la brillante voûte de lumière qui me couvrait. Tantôt je cherchais à imiter les chants agréables des oiseaux, sans pouvoir y réussir ; tantôt je voulais exprimer mes sensations à ma manière ; mais je rendais des sons rudes et inarticulés dont j’étais effrayé, alors même que je ne les entendais plus.

» La lune avait cessé de paraître ; mais j’étais encore dans la forêt, quand son disque reparut de nouveau moins étendu. Pendant ce temps, mes sensations étaient devenues plus nettes, et mon esprit