Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 2.djvu/92

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le moment où je me présenterais devant eux, et la réception qu’ils me feraient. Je pensais qu’ils supporteraient difficilement le premier abord, mais que, par une conduite douce et des paroles conciliantes, je pourrais gagner leur faveur, et ensuite leur amour.

» Ces pensées me réjouirent et m’animèrent d’une nouvelle ardeur. Je m’appliquai à apprendre à parler. Mes organes étaient rudes, il est vrai, mais souples ; ma voix ressemblait fort peu à la douce musique de leurs intonations, mais elle prononçait avec assez de facilité les mots que je comprenais.

» Les ondées favorables et la chaleur vivifiante du printemps,