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Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/138

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tions plus douces, et j’osai me bercer de vains rêves d’amour et de bonheur ; mais la pomme était déjà mangée, et le bras de l’ange était levé pour m’annoncer que tout espoir était anéanti. Qu’importe ? Je mourrais pour la rendre heureuse. Car si le monstre était fidèle à sa menace, je ne pouvais éviter la mort. Était-il vrai, cependant, que mon mariage dût hâter ma destinée ? Ma fin arriverait, il est vrai, quelques mois plutôt ; mais si mon persécuteur pensait que ses menaces fussent la cause de mes retards, il ne manquerait pas de trouver d’autres moyens de vengeance peut-être plus terribles. Il avait fait vœu d’être avec moi la nuit de mon mariage, sans se