Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/189

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il est vrai, comme celle des paysans de la contrée : mais je ne puis douter qu’elle n’y fût placée par les esprits, dont j’avais invoqué le secours. Souvent, lorsque tout était aride, le ciel sans nuages, et mon gosier desséché par une soif brûlante, un léger nuage rafraîchissait le temps, versait quelques gouttes qui me ranimaient, et se dissipait.

Je suivais, autant que possible, le cours des rivières ; mais le Démon évitait ordinairement ces chemins, parce que c’est là que se réunit la plus grande partie de la population d’un pays. Partout ailleurs, on voyait rarement quelques êtres humains ; et ma subsistance ordinaire était la chair des animaux sauvages