Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais elles revinrent encore obscurcir ma vue, jusqu’à ce que, donnant cours aux émotions qui m’oppressaient, je les répandis en abondance.

Mais ce n’était pas le moment de m’arrêter : je débarrassai les chiens de leur compagnon mort ; je leur donnai une ration abondante ; et, après une heure de repos, qui était absolument nécessaire, mais qui me paraissait insupportable, je continuai ma route. Le traîneau était encore visible, et ne disparaissait à ma vue, que quand il était caché derrière la cime d’un quartier de glace. Enfin je le vis distinctement ; et lorsque, après environ deux jours de marche, j’aperçus mon ennemi à la