Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/79

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vernail dans une position directe, et je m’étendis au fond du bateau. La lune était cachée par les nuages ; tout était obscur ; je n’entendais que le bruit de la barque, dont la quille fendait les vagues ; bercé par le murmure, je m’endormis bientôt d’un profond sommeil.

Je ne sais combien de temps je restai dans cette situation ; mais, en m’éveillant, je m’aperçus que le soleil était déjà à une hauteur considérable. Le vent était violent, et les vagues menaçaient continuellement d’engloutir mon petit esquif. Je pensai que le vent soufflant du nord-est, devait m’avoir entraîné loin de la côte d’où j’étais parti. Je fis tout ce que je pus pour changer de direction, mais je ne tardai pas