Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

femmes assises au balcon, et le bruit répété des sabots… Le cheval se dressa sur ses jambes de derrière, celles de devant s’agitèrent et d’un bond l’animal franchit le mur.

Ce ne fut que devant le balcon que Sélim arrêta sa monture, et cela si brusquement, que celle-ci manqua de s’asseoir sur ses jarrets ; puis il enleva son chapeau, l’agita d’un air de triomphe, comme un étendard, et s’écria :

— Comment vous portez-vous, les amis ? Mon profond respect, ajouta-t-il en se tournant vers mon père. Mes respects, cher prêtre Ludvig, madame d’Ives, mademoiselle Hania. Nous voilà réunis ! Hourra !

Il sauta de cheval, jeta les brides à Francis qui accourait du vestibule et commença à embrasser mon père et le prêtre, et à baiser la main des dames.

Ces dernières étaient encore pâles de peur, et elles accueillirent Sélim comme un homme qui vient d’échapper à une mort certaine.