Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/164

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pleurer ; mais l’émotion l’emporta malgré elle.

— Mademoiselle Hania ! ne parlons pas de ces choses, n’y faites pas attention et… ne vous contrariez pas !

— Voyez-vous, il m’est pénible de parler de cela, mais je voulais vous remercier.

— Et de quoi donc, mademoiselle Hania ? Je ne puis voir couler vos larmes. Pour vous, je voudrais…

Et ce fut son tour de garder le silence ; il ne put trouver de mot correspondant à son idée, ou peut-être remarqua-t-il qu’il donnait trop de champ aux sentiments qui l’agitaient. Il se troubla et détourna la tête pour ne pas laisser voir son émotion. Hania le regarda avec des yeux pleins de larmes, et je n’avais pas besoin qu’on m’expliquât ce qui se passait.

J’aimais Hania de toutes les forces de ma jeune âme, je l’idolâtrais, je l’aimais comme on aime seulement dans le ciel ; j’aimais