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Page:Sienkiewicz – Hania, traduction Chirol.djvu/196

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IX


Sélim alla, en effet, chez son grand-père, et resta chez lui une dizaine de jours. Le temps s’écoula assez tristement pour nous, à Litvinov.

Hania me fuyait et me regardait avec crainte ; à la vérité, je n’avais pas la moindre envie de lui parler, car mon orgueil empêchait toute parole de sortir de mes lèvres ; mais je ne sais pourquoi Hania s’efforçait de ne pas rester un instant seule avec moi.

Elle s’ennuyait, c’était visible ; son visage pâlissait et se creusait, et je considérais ce chagrin avec un frémissement.