— Je ne sais. Peut-être bien.
Il s’arrêta et se jeta à mon cou.
— Henri, mon chéri ! si tu veux te battre avec lui, permets-moi de le faire à ta place. Je me suis déjà mesuré avec lui ; laisse-moi essayer. Permets-le-moi, Henri ?
Les exploits chevaleresques grisaient Kaz, et, plus que jamais, je reconnus en lui mon frère ; je le serrai sur ma poitrine, et je lui dis :
— Non, Kaz. Je ne sais pas encore. Et puis… il n’accepterait pas ton défi. Que se passera-t-il, je n’en sais rien encore. Mais en attendant, ordonne qu’on me selle tout de suite un cheval. J’irai en avant l’attendre sur la route pour causer avec lui. Mais ne laisse voir à personne que tu sais quelque chose. Fais-moi seulement seller un cheval.
— Tu ne prendras pas un fusil avec toi ?
— Fi, Kaz ! Il n’a pas d’armes. Aussi je n’en prendrai aucune ; je veux seulement lui parler. Tranquillise-toi et va à l’écurie.