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Page:Signoret - Le Livre de l’amitié, 1891.djvu/57

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II

Il m’aimait poète, et c’est le rayon de ses yeux qui fit germer ma poésie. Voici :

Par les matins mouillés du mois de mai, par les après-midi en flamme de juin, semées d’ombrages chanteurs, sur de blancs cailloux et des fils d’eau, combien est délectant le chant des oiseaux !

Et les notes pleuvent des arbres et sautillent sur le gazon, et comme deux amoureux diapasons, vibrant ensemble, tel s’émeut l’unisson berceur des oiseaux intérieurs ; et c’est un charme.

Voici que pépie le moineau franc et les Désirs inconstants avec lui pépient.

Et ses ailes arrosées de rosées, l’alouette les essuie aux nues ; tels nos Espoirs, par les nuages de l’Inconnu.