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Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/103

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Je te revois enfant, dans la folle gaîté
Des vendanges, buvant le sang tiède des treilles,
Et puis, l’hiver venu, durant les longues veilles,
Réveillant le foyer de ton rire argenté.

Je recueille avec toi, comme des fleurs fanées,
Les souvenirs charmants de tes jeunes années
Et, dans mon cœur pieux, je les garde à mon tour.

Plus loin que le présent remonte ma tendresse,
Et j’envie au passé jusques à la caresse
Dont t’entourait jadis le paternel amour.




Que l’heure est vite passée
Où dans mes bras te penchant