Page:Silvestre - Les Renaissances, 1870.djvu/73

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Épouses que le rêve amène à leur époux,
Ma blanche fiancée est-elle parmi vous,
Dans les chœurs où l’azur baise vos pieds de neige ?

Dîtes-lui que je pleure et, lui prenant la main,
Guidez-la par les cieux et, le long du chemin,
Suivez-la d’un superbe et fraternel cortège !


IV

 
SI ton pied foule encor l’argile qui me pèse,
Que ne suis-je moi-mime à l’argile rendu,
Mort glacé sous tes pas et sous l’herbe étendu,
Sein brûlé que le froid de son linceul apaise !

Que ne suis-je mêlé dans la cendre qui baise
Les plis traînants du voile à ton front suspendu,
Dans le monde vivant qui t’entoure perdu,
Et de mes vains débris t’étreignant à mon aise !