Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il alla dans l’est accomplir la cérémonie fong 9-1 sur le Tai-chan 9-2.

Il fut au pouvoir onze années, puis mourut.

Lors de la période Tch’oen-ts’ieou 9-3, on comptait parmi ses descendants (les princes de) Jen, Sou, Siu-kiu et Tchoan-yu, qui tous étaient issus du clan Fong 9-4.

Niu-koa 9-5 appartenait aussi au clan Fong ; il avait un corps de


9-1. Se-ma Tcheng tire ce renseignement de la légende rapportée par Koan Tchong au sujet de soixante-douze souverains qui accomplirent les cérémonies fong et chan (cf. ma première traduction du Traité de Se-ma Ts’ien sur les sacrifices fong et chan, p. 13).

9-2. Le Tai-chan est une montagne située auprès de Tai-ngan-tcheou, province de Chan-tong.

9-3. On appelle période Tch’oen-ts’ieou celle dont l’histoire est racontée dans les Annales qui portent ce nom et qui sont attribuées à Confucius. Cette période s’étend de 722 à 481 avant J.-C.

9-4. Il est important, à cause de la grave question de la légitimité des intermariages, de savoir à quels clans appartenaient les nombreux états féodaux de la période Tch’oen-ts’ieou ; on voit dans ce passage quels étaient ceux qui se rattachaient au clan Fong. On trouvera plusieurs renseignements relatifs aux autres clans dans Kou Yen-ou, Je tche lou, chapitre XXIII, p. 1. — Voici les indications que donne le Tch’oen ts’ieou ti li k’ao che de Kiang Yong (H. T. K. K., ch. CCLII-CCLV), au sujet de l’emplacement de ces principautés : Jen 任 préfecture secondaire de Tsi-ning 濟寧 , province de Chan-tong ; Sou 宿 , à 20 li à l’est de la préfecture secondaire de Tong-p’ing 東平 , préfecture de Tai-ngan, même province; Siu-kiu 須句 , au sud-est de cette même préfecture secondaire de Tong-p’ing ; Tchoan-yu 顓臾 , à 80 li au nord-ouest de la sous-préfecture de Fei 費 , préfecture de I-tcheou, province de Chan-tong.

9-5. W. F. Mayers a écrit un intéressant article sur les légendes relatives à Niu-koa (Notes and queries on China and Japan. July 1868, p. 99-101). Il cite les passages du Lié-tse qui parlent de ce personnage mythique et rappelle que ces fables se retrouvent plus développées dans Hoai-nan-tse (mort en 122 av. J.-C.). Il montre que, d’après les critiques chinois modernes, le caractère 女 qui entre