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╓29 Yen-ti (116) dans la campagne de Pan-k’iuen (117). Il soutint trois combats et finit par avoir gain de cause.]

Tch’e-yeou fit des troubles ; il n’obéit pas aux ordres impériaux. Alors Hoang-ti appela aux armes les seigneurs et livra bataille à Tch’e-yeou dans la campagne de Tchouo-Lou (118). Il s’empara donc de Tch’e-yeou et le mit à mort.

Puis les seigneurs élevèrent tous Hien-yuen au rang de Fils du ciel ; il remplaça Chen-nong ; ce fut Hoang-ti. Ceux qui dans le monde ne se soumirent pas à lui, Hoang-ti les poursuivit et les dompta ; ceux qui se tinrent calmes, il les laissa aller. Il fit des percées dans les montagnes ; il ouvrit des routes. Il n’avait pas un moment pour se reposer en paix. A l’est, il alla jusqu’à la mer ; il monta sur la montagne Hoan (119) et sur le Tai-

(116. ) Les Rites de Tai l’aîné écrivent « l’empereur rouge » au lieu de Yen-ti. Ce souverain régnait en effet par la vertu du feu, élément auquel correspond la couleur rouge.

(117. ) Pan-k’iuen, c’est-à-dire la source de la montagne Pan, se trouvait à peu de distance (1 li suivant les uns, 5 li suivant les autres) de Tchouo-lou qui fut la capitale de Hoang-ti. Tchouo-lou était situé au sud de la préfecture secondaire de Pao-ngan, préfecture de Siuen-hoa, province de Tche-li. Pao-ngan se trouve en dehors de la première grande muraille au bord d’un des cours d’eau dont la réunion constitue le Yong-ting-ho.

— La bataille que Hoang-ti livra dans la plaine de Pan-k’iuen était célèbre avant le temps de Se-ma Ts’ien car il y est fait allusion dans le Tso tchoan (cité dans le T’ong kien tsi lan, chap. I, p. 5 r°) ; ainsi, quoique le Chou king et le Che king ne fassent pas mention de Hoang-ti, les légendes relatives à ce souverain sont anciennes.

(118. ) Voyez la note précédente.

(119. ) La montagne Hoan était située dans la sous-préfecture actuelle de Lin-k’iu, préfecture de Ts’ing-tcheou, province de Chan-tong. D’après la géographie Kouo ti tche, elle s’appelait aussi