Page:Sima qian chavannes memoires historiques v1.djvu/295

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tsong[1]. A l’ouest, il alla jusqu’au mont Kong-t’ong[2] et monta sur le Ki-t’eou[3]. Au sud, il alla jusqu’au Kiang[4] et gravit les monts Hiong et Siang. Au nord, il repoussa les Hiun-yu[5].

la montagne Tan, et donnait naissance à la rivière Tan.

  1. Le Tai-tsong est la cime orientale du T’ai-chan, dans la préfecture secondaire de T’ai-ngan, province de Chan-tong.
  2. Il existe deux montagnes appelées K’ong-t’ong dans la province de Kan-sou ; l’une est située à l’est de cette provinee, dans la préfecture de P’ing-Leang ; l’autre est située beaucoup plus à l’ouest, dans la préfecture secondaire de Sou non loin de la célèbre passe appelée Kia-yu-koan. Toutes deux passent pour avoir reçu la visite de Hoang-ti. Parmi les légendes taoïstes qui se sont accumulées autour du nom de Hoang-ti, il en est une d’après laquelle ce souverain aurait reçu du sage Koang-tch’eng-tse les enseignements taoïstes sur la montagne K’ong-t’ong : on lira le récit de l’entrevue de Hoang-ti et de Koang-tch’eng-tse dans quelques belles pages de Tchoang-tse (chap. XI ; cf. trad. Legge, Sacred Books of the East, t. XXXIX, p. 297-300).
  3. Le mont Ki-t’eou, dont le nom signifie tête de coq, paraît être une des cimes du massif appelé K’ong-t’ong ; c’est du mont Ki-t’eou que sort la rivière King mentionnée dans le Tribut de Yu (voyez plus loin Annales fondamentales des Hia).
  4. Le Kiang est le Yang-tse-Kiang. — Plusieurs montagnes en Chine portent le nom de Hiong ou Hiong-eul (proprement : oreilles d’ours). D’après les indications que nous donne le Kouo ti tche, celle dont il est ici question devrait se trouver à l’est de la préfecture secondaire de Chang, province de Chàn-si. Mais le contexte semble cependant indiquer que cette montagne devait se trouver beaucoup plus dans le sud. — Quant à la montagne Siang, elle était dans la sous-préfecture actuelle de Pa-ling, préfecture de Yo-tcheou, province de Hou-nan ; une devait donc être située sur la rive orientale du lac Tong-t’ing.
  5. Les Hiun-yu étaient les nomades qui habitaient les plaines de la Mongolie actuelle. D’après Se-ma Tcheng, on les appelait, au temps de Yao et de Choen, les Jong des montagnes ou les Hiun-yu ; au temps des Hia, les Choen-wei (au début du CXe chapitre des Mémoires historiques, Choen-wei est donné par Se-ma Ts’ien comme le premier ancêtre des Hiong-nou) ; au temps des Yn, leur pays était désigné sous le nom de Koei-fang ; au temps des Tcheou, on les appelait les Hien-yun ; au temps des Han, les Hiong-nou. — Ces nomades étaient sans doute connus des Chinois sous le nom de celle de leurs tribus qui avait la suprématie et lorsque cette suprématie passait d’une tribu à une autre, le nom par lequel on les désignait tous changeait aussi.