Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/266

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mit à mort furent au nombre de près d’une centaine[1] ; dans le palais entier, tous, saisis de crainte[2], se soumirent et aucun n’osa lui tenir tête. (Hiang) Leang appela alors près de lui ceux qu’il connaissait de longue date pour des fonctionnaires éminents ; il leur exposa les raisons pour lesquels il prenait la grande résolution de se révolter ; il leva donc des troupes du pays de Ou et les envoya se saisir des préfectures et les soumettre[3] ; il avait trouvé huit mille soldats d’élite. (Hiang) Leang assigna aux braves du pays de Ou des places de kiao-wei, heou[4] et se-ma ; il y avait un homme qui n’avait pas reçu d’emploi ; il s’en plaignit à (Hiang) Leang, mais celui-ci lui répondit :

— Auparavant, lors de telles funérailles[5], je vous ai chargé de surveiller telle chose, et vous n’avez pu vous en acquitter ; c’est pourquoi je ne vous donne aucune charge.

Tous alors se soumirent. (Hiang Leang fut donc administrateur du Koei-ki et (Hiang) Tsi[6] fut lieutenant-général[7], et gouverna et soumit les préfectures.

  1. L’expression [] donne à entendre qu’il s’agit de plusieurs dizaines, mais de moins de cent.
  2. Le sens propre du mot [] est : perdre la respiration.
  3. Le mot [], dit Yen Che-kou, suppose que les préfectures dont il s’agit ne dépendaient pas de la commanderie de Ou. Les soldats doivent donc s’en emparer.
  4. Heou doit être le nom d’une fonction ; mais les commentateurs ne donnent aucun éclaircissement.
  5. On a vu plus haut que Hiang Leang dirigeait les cérémonies funéraires dans le pays de Ou.
  6. C’est à ce moment que Hiang Tsi était âgé de vingt-quatre ans.
  7. Dans l’expression, le mot est expliqué par Yen Che-kou comme l’équivalent de [] = aider, assister.