Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/277

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gouverneur de P’ei chef de la commanderie de T’ang[1], avec le titre nobiliaire de marquis de Ou-ngan[2] et le commandement des troupes de la commanderie de T’ang.

Cet envoyé de Ts’i, Hien, prince de Kao-ling, que Song I avait précédemment rencontré, se trouvait dans le camp de Tch’ou ; admis en présence du roi de Tch’ou, il dit :

Song I avait prévu que l’armée du prince de Ou-sin[3] serait certainement battue. Quelques jours après, l’armée fut en effet battue. Avant que des soldats aient livré bataille, voir d’avance les pronostics de la défaite, c’est là ce qu’on peut appeler se connaître en art militaire.

Le roi manda Song I ; il combina avec lui des plans et y prit grand plaisir : c’est pourquoi il lui conféra le titre de général en chef ; Hiang Yu, avec le titre de duc de Lou, fut général en second ; Fan Tseng fut général en dernier. Ils allèrent au secours de Tchao ; les divers généraux étaient tous sous les ordres de Song I qu’on appelait « le haut dignitaire commandant en chef l’armée »[4]. Ils arrivèrent jusqu’à Ngan-yang[5] où ils

  1. Cf. note 160.
  2. Cf. note 05.452. .
  3. Hiang Leang.
  4. Littéralement : « fils de haut dignitaire » était une appellation honorifique que se décernaient entre eux les gens d’un certain rang. [][] signifie « être à la tête de l’armée » ; au temps de l’empereur Ou, le général Houo Kiu-p’ing reçut de même le titre de « marquis commandant en chef l’armée. »
  5. D’après le Ts’ong kien tsi lan et le T’ong kien kang mou, cette préfecture des Ts’in était à 50 li au sud-est de la sous-préfecture de Ts’ao, préfecture de Ts’ao-tcheou, province de Chan-tong. — Cependant Yen Che-kou identifie cette ville avec la sous-préfecture actuelle de Ngan-yang, préfecture de Tchang-, province de Ho-nan ; cette localité qui s’appelait autrefois Ning-sin tchong avait pris le nom de Ngan-yang en 257 avant J.-C.(Cf. note 05.489).