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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/307

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souvent désobéi à Hiang Leang ; en outre il n’avait pas voulu, à la tête de ses soldats, suivre Tch’ou à l’attaque de Ts’in[1] ; c’est pourquoi il ne reçut aucune terre.

Tch’en Yu, prince de Tch’eng-ngan, était parti en abandonnant son sceau de général et n’avait pas franchi les passes à la suite de (Hiang Yu) ; cependant sa sagesse avait été constamment louée et il avait rendu service à Tchao ; comme on savait qu’il se trouvait à Nan-p’i[2] on lui donna donc en fief les trois préfectures qui entouraient (cette place).

Mei Hiuen, général du prince de P’ouo[3], avait rendu de grands services ; il reçut donc un marquisat de cent mille foyers.

— Le roi Hiang se donna à lui-même le titre de roi hégémon du Tch’ou occidental ; il régna sur neuf commanderies et eut sa capitale à P’ong tch’eng[4]. La première année de Han[5] (206 av. J.-C.), au quatrième mois, les seigneurs licencièrent les soldats qui étaient sous les drapeaux[6] et chacun d’eux se rendit dans ses États.

  1. Cf. p. 258-259.
  2. Aujourd’hui, sous-préfecture de Nan-p’i, préfecture de T’ien-tsin, province de Tche-li.
  3. C’est-à-dire, de Ou Joei, prince de P’ouo (cf. note 251). Quoique le caractère [] soit ici écrit [], une note du T’ong kien tsi tan (chap. XII, p. 5 r°) met hors de doute qu’il s’agit bien de Ou Joei.
  4. Cf. note 131. On distinguait le Tch’ou occidental du Tch’ou méridional qui avait son centre à King-tcheou-fou, dans le Hou pe, et du Tch’ou oriental qui avait son centre à Sou-tcheou-fou dans le Kiang-sou.
  5. C’est à partir du moment où Lieou Pang fut nommé roi de Han, que la dynastie Han compte les années de son règne.
  6. D’après certains commentateurs, il faudrait traduire : « Les seigneurs se séparèrent auprès (de la rivière) Hi. »