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Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/309

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d’envoyer le roi de Ts’i[1] dans le Kiao-tong et, faisant se révolter les gens de Ts’i, il marcha à leur tête contre T’ien Tou. T’ien Tou se réfugia à Tch’ou. Che[2], roi de Ts’i, craignait le roi Hiang ; il partit donc pour le Kiao-tong afin de gagner ses États ; T’ien Yong irrité le poursuivit, l’attaqua et le tua à Ki-mo[3]. A la suite de cela, (T’ien) Yong se nomma roi de T’si ; puis il alla dans l’ouest attaquer et tuer T’ien Ngan, roi du Tsi-pe. il réunit ainsi entre ses mains les trois Ts’i[4] et y fut roi. Il donna à P’ong Yue le sceau de général et lui ordonna de soulever une révolte dans le territoire de Leang. Tch’en Yu[5] envoya secrètement Tchang T’ong et Hia Yue[6] donner les conseils suivants à T’ien Yong, roi de Ts’i : « Hiang Yu gouverne en maître dans l’empire, mais il n’est pas équitable. Voici que tous les anciens rois il les a fait régner sur les plus mauvaises terres, tandis que ses ministres et ses généraux, il les a faits rois des meilleurs territoires. Il a chassé son ancien maître, le roi de Tchao, et l’a envoyé résider dans le nord, à Tai[7]. C’est ce que je ne puis souffrir. J’ai appris que Votre Majesté avait levé des troupes et que d’ailleurs elle n’écoutait aucune requête qui ne fût juste. Je voudrais que Votre Majesté me donnât des soldats avec lesquels

  1. T’ien Che, l’ex-roi de Ts’i, qui avait été nommé par Hian Yu roi de Kiao-tong. Cf. note 260.
  2. Cf. la note précédente.
  3. Cf. note 260.
  4. C’est-à-dire les royaumes de T’si, de Tsi-pe et de Kiao-tong.
  5. On a vu plus haut que Tch’en Yu, de même que T’ien Yong, n’avait pas été avantagé lors de la distribution de terres faite par Hiang Yu.
  6. Ce personnage est aussi appelé parfois « le prince de Tch’eng-cheou ».
  7. Cf. note 247.