Aller au contenu

Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/310

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

je vous demande la permission d’attaquer le Tch’ang-chan, et, lorsque j’aurai restauré le roi de Tchao, de faire de son royaume un vassal qui vous protège.

Le roi de Ts’i y consentit et envoya donc des soldats dans le pays de Tchao ; Tch’en Yu leva tous les soldats de ses trois préfectures et unit ses forces à celles de Ts’i pour attaquer le Tch’ang-chan ; il le battit entièrement ; Tchang Eul courut se réfugier auprès de Han[1]. Tch’en Yu alla chercher Hie, roi de Tchao, à Tai et le ramena à Tchao ; le roi de Tchao, à son tour, nomma Tch’en Yu roi de Tai. En ce temps, Han revenait après avoir conquis les trois Ts’in[2]. En apprenant que le roi de Han s’était emparé de tout le pays à l’intérieur des passes et marchait vers l’est et que Ts’i et Tchao s’étaient révoltés, Hiang Yu fut très irrité ; il nomma roi de Han l’ex-gouverneur de Ou, Tcheng Tch’ang, pour qu’il tînt tête à Han ; il ordonna au préfet de Siao, Kio, et à d’autres d’attaquer P’ong Yue ; P’ong Yue battit le préfet de Siao, Kio et les siens.

  1. [A]. Je serai obligé d’indiquer le caractère chinois [css, ici, [A] ou [B]] toutes les fois que, dans la traduction, une équivoque sera possible entre [A] et [B]. Le roi de Han dont il est question ici n’est autre que Lieou Pang, l’ex-gouverneur de P’ei et le futur Han Kao-tsou.
  2. Le roi de Han venait de triompher de Se-ma Hin, roi de Sai, de Tong I, roi de Ti et tenait assiégé à Fei-k’ieou Tchang Han, roi de Yong. On a vu plus haut (pp. 285-286) que Hiang Yu avait partagé entre ces trois rois l’ancien territoire de Ts’in, et c’est pourquoi on les appelait les trois Ts’in. Sur ces conquêtes du roi de Han, voyez le chapitre suivant.