Han chargea Tchang Leang de maintenir l’ordre dans (le pays de) Han et d’envoyer au roi Hiang une lettre ainsi conçue :
« Le roi de Han ne s’est pas contenté de ce qui lui avait été assigné et a voulu s’emparer du pays à l’intérieur des passes, comme la convention (l’y autorisait) ; mais il s’est arrêté et ne se permettra point d’aller dans l’est.
En outre, il envoya au roi Hiang une lettre sur la révolte de Ts’i et de Leang ; il y disait :
« Ts’i veut allier ses forces à Tchao pour anéantir Tch’ou. A la suite de cette démarche ; Tch’ou ne pensa plus à se diriger vers l’ouest, mais il attaqua du côté du nord Ts’i ; il réclama des soldats à Pou[1], roi du Kieou-kiang ; Pou prétexta une maladie pour ne pas aller et fit partir un général à la tête de quelques milliers de soldats ; à partir de ce moment, le roi Hiang détesta Pou.
La deuxième année de Han (205 av. J.-C.), en hiver, Hiang Yu alla au nord jusqu’à Tch’eng-yang[2] ; T’ien Yong de son côté vint à la tête de ses soldats le joindre et le combattre ; T’ien Yong ne fut pas vainqueur ; il s’enfuit et arriva à P’ing-yuen[3] ; la population de P’ing-yuen le tua. Poussant vers le nord, (Hiang Yu) incendia et rasa tous les remparts et les habitations de Ts’i ; il mit à mort tous les soldats de T’ien Yong qui s’étaient rendus à lui ; il enchaîna et fit prisonniers les vieillards, les enfants et les femmes ; il parcourut le pays de Ts’i jusqu’à la mer du nord ; nombreux furent ceux