Aller au contenu

Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il massacra. Les gens de Ts’i se rassemblèrent et se déclarèrent rebelles contre lui ; alors T’ien Heng, frère cadet de T’ien Yong, réunit les soldats dispersés de Ts’i et se trouva à la tête de plusieurs myriades d’hommes ; il se révolta à Tch’eng-yang ; le roi Hiang se trouva donc arrêté ; il lui livra plusieurs batailles de suite sans pouvoir le soumettre.

Au printemps, le roi de Han, ayant sous ses ordres[1] les soldats de cinq seigneurs[2] au nombre total de cinq cent soixante mille hommes, marcha dans l’est contre Tch’ou. Le roi Hiang l’apprit ; il ordonna aussitôt à ses généraux de combattre Ts’i et lui-même, à la tête de trente mille soldats d’élite passa au sud par le pays de Lou et sortit par Hou-ling[3]. Le quatrième mois (29 avril - 28 mai 205), Han , qui était entré à P’ong-tch’eng[4] avec tous les siens, y avait pris tout ce qu’il y avait de richesses et de belles femmes ; chaque jour il donnait des banquets en noble compagnie. Le roi Hiang

  1. Au lieu du mot [], le Ts’ien Han chou (chap. XXXI, p. 13 r°), donne la leçon [] = ayant pris de force.
  2. Les premiers commentateurs pensaient que ces cinq seigneurs étaient les rois de Sai, de Ti, de Wei, de Yn et de Ho-nan ; mais Yen Che-kou a bien établi que les rois de Sai et de Ti, qui faisaient partie des trois Ts’in (cf. note 280) et avaient été soumis plusieurs mois auparavant, n’étaient pas comptés au nombre des cinq seigneurs ; ces cinq seigneurs sont en réalité : Tchang Eul, roi de Tch’ang-chan ; Chen Yang, roi de Ho-nan ; Tcheng Tch’ang, roi de Han ; Wei Pao, roi de Wei et Se-ma Ang, roi de Yn.
  3. Au sud-est de la sous-préfecture de Yu-t’ai, préfecture de Yen-tcheou, province de Chan-tong.
  4. Cf. p. 254, n. 4.