Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/351

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de sang ses tambours[1]. Ses étendards et ses bannières étaient tous rouges ; c’est parce qu’il avait tué le serpent fils de l’Empereur blanc et parce que celui qui l’avait tué était le fils de l’Empereur rouge, qu’il mit en honneur le rouge.

Ensuite les jeunes hommes qui étaient des notables ou des officiers, tels que Siao (Ho), Ts’ao (Ts’an), Fan K’oai et d’autres, se mirent tous à rassembler des jeunes gens de P’ei au nombre de deux ou trois mille ; (Kaotsou) attaqua (les places de) Hou-ling et Fang-yu[2] ; puis revint se garder à Fong[3]. La deuxième année (208 av. J.-C.) de (l’empereur) Eul-che de (la dynastie) Ts’in, l’armée de Tcheou Tchang, général de Tch’en Ché parvint à l’ouest jusqu’à Hi[4], puis s’en retourna. — (Les princes de) Yen, Tchao, Ts’i et Wei[5] se proclamèrent tous rois. — Hiang (Leang) se révolta dans le pays de Ou.

  1. On immolait une victime et on se servait de son sang pour frotter les objets qu’on voulait purifier ; c’est ce qu’indique le mot []. § Cf. Mencius, I, a, 7, § 4 : « Nous nous proposons de frotter du sang (de ce bœuf) une cloche. § Li ki, chap. Yue ling, premier mois d’hiver : « on ordonne au grand astrologue de frotter de sang les écailles de tortue et les tiges d’achillée (qui servent à la divination). § Cf. aussi Tcheou li, chap. XXVIII, XXIX, XXX et XXXV ; trad. Biot, tome II, pp. 28.108.  ; 29.169.  ; 30.127 ; 35.205. .
  2. Cf. note 07.132. Fang-yu se trouvait aussi dans la commanderie de Chan-yang, c’est-à-dire sur le territoire de la préfecture secondaire actuelle de Tsi. ning, province de Chan-tong.
  3. Cf. p. 224, n. 1.
  4. Cf. note 06.450. .
  5. La deuxième année d’Eul-che-hoang-ti, au huitième mois, Ou Tch’en se proclama roi de Tchao ; T’ien Tan, roi de Ts’i ; Han Koang, roi de Yen ; et Wei K’ieou, roi de Wei.