Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/363

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camp des chevaux et des cavaliers et, à l’est de Tch’eou[1], livra bataille à l’administrateur (de la commanderie) de Nan-yang ; il le battit et conquit la commanderie de Nan-yang. I, administrateur (de la commanderie) de Nan-yang, courut se mettre à l’abri derrière ses remparts et se garda à Yuan[2].

Le gouverneur de P’ei fit dépasser (cette ville) à ses soldats et se dirigea vers l’ouest. Tchang Leang l’en blâma, en disant :

— Quoique vous soyez pressé de franchir les passes, (considérez que) les troupes de Ts’in sont encore fort nombreuses et s’opposeront à vous dans les localités difficiles ; si maintenant vous ne soumettez pas (la ville de) Yuen, (les gens de) Yuen vous attaqueront à l’improviste par derrière, tandis que vous aurez devant vous Ts’in avec toutes ses forces. Vous tenez là une conduite dangereuse.

Alors le gouverneur de P’ei ramena de nuit ses soldats par un autre chemin ; il avait donné le change sur ses drapeaux et ses oriflammes et, avant qu’il fît jour, il entourait Yuen d’un triple cordon d’investissement. L’administrateur (de la commanderie) de Nan-yang voulait se couper la gorge ; un de ses clients, Tch’en K’oei lui dit :

— Il n’est jamais trop tard pour mourir.

Alors il franchit la muraille, alla trouver le gouverneur de P’ei et lui dit :

— J’ai appris que Votre Seigneurie avait fait cette convention que le premier qui entrerait

  1. A 50 li au sud-est de la sous-préfecture de Lou-chan, préfecture secondaire de Jou, province de Ho-nan.
  2. Le caractère [] se prononce ici yuen. C’est aujourd’hui la sous-préfecture de Nan-yang, préfecture de Nan-yang, province de Ho-nan.