Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/367

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au nord et la vainquit complètement ; profitant de ses succès, il la vainquit donc.

La première année de Han, au dixième mois (14 nov. -12 déc. 207 av. J.-C.), les troupes du gouverneur de P’ei, prenant de l’avance sur les seigneurs, arrivèrent au bord de la rivière Pa. Tse-yng, roi de Ts’in, monté sur un char sans ornements tiré par des chevaux blancs, ayant lié autour de son cou le cordon de soie (de son sceau), et tenant le sceau, les insignes de jade et les fanions de délégation, vint faire sa soumission auprès de Tche-tao[1]. Parmi les généraux subordonnés, il y en eut qui dirent qu’il fallait tuer le roi de Ts’in ; le gouverneur de P’ei leur répondit :

— Au début, si le roi Hoai m’a donné cette mission, c’est certainement parce que je pouvais être généreux et indulgent. D’ailleurs, quand un homme s’est soumis, le mettre néanmoins à mort, c’est une action néfaste.

Il remit alors le roi de Ts’in à ses officiers.

Ensuite (le gouverneur de P’ei) alla plus à l’ouest et entra dans Hien-yang ; il désirait s’arrêter dans le palais et y prendre du repos ; Fan K’oai et Tchang Leang lui firent des remontrances à ce sujet ; alors il mit sous scellés les magasins et les trésors où les Ts’in avaient accumulé leurs joyaux et leurs richesses, puis il revint camper au bord de la rivière Pa. Il adressa dans les diverses préfectures une proclamation aux vieillards et aux notables en ces termes :

— O vieillards, voici longtemps que vous souffrez des lois vexatoires des Ts’in : ceux qui font quelque critique

  1. Cf. note 06.485.