paroles, afin de rassurer les soldats et de ne pas permettre que Tch’ou profitât de cet avantage sur Han. Le roi de Han sortit et parcourut le camp. Sa maladie s’étant aggravée, il entra en toute hâte à Tch’eng-kao. Lorsqu’il fut guéri, il se dirigea du côté de l’ouest, rentra à l’intérieur des passes et arriva à Yo-yang. Il s’informa avec intérêt des vieillards et leur donna un banquet ; il exposa au bout d’une perche, sur la place publique de Yo-yang, la tête de Hin[1], ex-roi de Sai. Après être resté là quatre jours, il retourna dans son armée et campa à Koang-ou. Des soldats de renfort sortirent du pays à l’intérieur des passes.
En ce temps, P’ong Yue, à la tête d’une armée, se trouvait dans le territoire de Leang ; il allait et venait, harcelant les troupes de Tch’ou et leur interceptant les vivres. T’ien Heng était allé le rejoindre. Hiang Yu attaqua à plusieurs reprises P’ong Yue et les siens. Le roi de Ts’i, (Han) Sin, fit avancer aussi ses troupes et attaqua Tch’ou. Hiang Yu eut peur ; il conclut donc avec le roi de Han un traité (aux termes duquel) ils se partageaient l’empire en deux, le territoire à l’ouest de Hong-keou[2] étant détaché pour être donné à Han, tandis que le territoire à l’est de Hong-keou devenait possession de Tch’ou. Le roi Hiang rendit au roi de Han son père, sa mère et sa femme ; toute l’armée poussa des vivats ; alors ils s’en retournèrent et s’éloignèrent l’un de l’autre.
Hiang Yu quitta (le roi de Han) et s’en retourna du côté de l’est ; le roi de Han voulait emmener ses soldats et s’en retourner du côté de l’ouest ; (mais il se ravisa