Page:Sima qian chavannes memoires historiques v2.djvu/403

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Han Sin le titre de marquis de Hoai-yn[1]. Il divisa son (ancien) territoire en deux royaumes. Kao-tsou dit :

— Le général Lieou Kia a accompli de nombreux exploits ; je le nomme donc roi de King pour qu’il règne sur le Hoai-tong. Mon frère cadet, Kiao, je le nomme roi de Tch’ou pour qu’il règne sur le Hoai-si. Mon fils, Fei, je le nomme roi de Ts’i pour qu’il règne sur plus de soixante-dix villes ; tous ceux qui parlent le dialecte de Ts’i relèveront de Ts’i.

Alors (l’empereur) examina les mérites (de chacun) ; il distribua des apanages aux vassaux et aux seigneurs en leur remettant des insignes divisés[2]. — Il transféra Sin, roi de Han, dans le pays de T’ai-yuen[3].

  1. Han Sin, roi de Tch’ou, qui avait été arrêté sous l’inculpation de haute trahison, fut pardonné ; on lui enleva son royaume, mais Kao-tsou lui laissa la vie sauve et le nomma marquis de Hoai-yn.
  2. [] = diviser. L’insigne divisé était l’insigne dont l’empereur conservait une moitié et dont il remettait l’autre moitié au nouveau seigueur comme marque de l’investiture.
  3. Le Ts’ien Han chou (chap. 1, 2e partie, p. 6 r°) dit : « Le premier mois, au jour p’ing-ou (6 mars 201), Sin, roi de Han, et d’autres proposèrent qu’on nommât Lieou Kia (qui était cousin germain de l’empereur) roi de King en lui donnant les cinquante-trois préfectures représentées par les commanderies de Tong-yang (aujourd’hui, préfecture secondaire de P’ei, Kiang-sou) de Tchang (aujourd’hui, sous-préfecture de Tan-yang, Kiang-sou) et de Ou (aujourd’hui, sous-préfecture de Koei-ki, Tche-kiang) ; (ils proposèrent) que Kiao, prince de Wen-sin et frère cadet (de l’empereur), fût nommé roi de Tch’ou et qu’on lui donnât les trente-six préfectures représentées par les commanderies de T’ang (aujourd’hui, sous-préfecture de T’ang-chan, Kiang-sou), de Sie (aujourd’hui, sous-préfecture de T’eng, Chan-tong) et de T’an (aujourd’hui, sous-préfecture de T’an-tch’eng, Chan-tong). Au jour jen-tse (12 mars 201), Hi, marquis de I-sin et frère ainé (de l’empereur), fut nommé roi de Tai et on lui donait les cinquante-trois préfectures représentées par les commanderies de Yun-tchong (aujourd’hui, Koei-hoa-tch’eng, à l’est du sommet oriental de la grande bouche du Hoang-ho), de Yen-men (préfecture de Cho-p’ing, Chàn-si), et de Tai (préfecture de Siuen-hoa, Tche-li) ; — Fei, fils (de 1’empereur), fut nommé roi de Ts’i et on lui donna les soixante-treize préfectures représentées par les commanderies de Kiao-tong (préfecture secondaire de P’ing-t’ou, province de Chan-t’ong), de Kiao-si (aujourd’hui, sous-préfecture de Kao-mi, Chan-tong), de Lin-tse (aujourd’hui, sous-préfecture de Lin-tse, Chan-tong), de Tsi-pei (aujourd’hui, préfecture secondaire de Tsi-ning, Chan-tong), de Po-yang (aujourd’hui, sous-préfecture de Chang-choei, Ho-nan) et de Tch’eng-yang (aujourd’hui, préfecture secondaire de Lu, Chan-tong) ; — de trente et une préfectures de la commanderie de T’ai-yuen (aujourd’hui, préfecture de T’ai-yuen, Chān-si), on fit le royaume de Han ; on y transféra Sin, roi de Han, pour qu’il eût sa capitale à Tsin-yang (aujourd’hui, sous-préfecture et préfecture de T’ai-yuen, Chān-si).