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Tch’en et Wang Hoang, nommèrent roi Tchao Li, ex-général de Tchao, et se révoltèrent avec lui. Kao-tsou alla en personne les attaquer ; il arriva que la température fut très froide ; de deux à trois soldats sur dix perdirent leurs doigts. (L’empereur) arriva à P’ing-tch’eng[1] ; les Hiong-nou nous y assiégèrent pendant sept jours, puis ils abandonnèrent le siège et se retirèrent[2]. — (L’empereur) ordonna à Fan K’oai de rester pour rétablir la paix dans le territoire de Tai. Il nomma son frère aîné, Lieou Tchong, roi de Tai.

Le deuxième mois (5 mars - 2 avril 200), Kao-tsou revint de P’ing-tch’eng, en passant par (le pays de) Tchao et par Lo-yang, et arriva à Tch’ang-ngan. Le palais Tch’ang-lo[3] fut achevé. Tous les fonctionnaires, depuis les grands conseillers jusqu’aux fonctionnaires inférieurs, transférèrent à Tch’ang-ngan[4] le siège de leurs administrations.

La huitième année (199 av. J.-C.), Kao-tsou alla du côté de l’est attaquer à Tong-yuen[5] ce qui restait des rebelles qui s’étaient révoltés avec Sin, roi de Han.

  1. A l’est de la sous-préfecture de Ta-t’ong, préfecture de Ta-t’ong, province de Chàn-si.
  2. On lira dans le chapitre CX des Mémoires historiques le récit détaillé de cette expédition, où l’empereur courut les plus grands dangers.
  3. Ce palais n’était qu’une restauration de l’ancien palais Hing-lo des Ts’in ; il se trouvait au nord-ouest de la sous-préfecture actuelle de Tch’ang-ngan, qui fait partie de la ville préfecturale de Si-ngan, dans le Chàn-si.
  4. Les premiers empereurs Han eurent leur capitale à Tch’ang-ngan (au nord-ouest de la sous-préfecture actuelle de ce nom, au sud de la rivière Wei ; les Ts’in avaient eu leur capitale à Hien-yang, au nord de ce cours d’eau.
  5. Kao-tsou changea le nom de Tong-yuen en celui de Tchen-ting ; Tchen-ting était au sud de la sous-préfecture actuelle de Tcheng-ting province de Tche-li. — La révolte des partisans de Han Sin paraît ainsi s’être étendue sur tout le nord de l’empire, depuis le Chàn-si jusqu’au Tche-li.